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INTERVIEW / Nous avons rencontré Raqoons à Musilac !
25/07/2018

INTERVIEW / Nous avons rencontré Raqoons à Musilac !

Les festivals sont la possibilité de toujours découvrir de nouveaux groupes, en plus de voir des têtes d'affiche impressionnantes. En ce dimanche 15 juillet, Quentin, Téo et Etienne, du groupe Raqoons se sont livrés à Infoconcert, après un concert puissant, surprenant, sous la chaleur et le soleil... quelques heures avant un déluge s'abattant sur Aix les Bains.

 

 

Infoconcert : Comment s'est passé le live à Musilac ?

Tous : Très bien !

Téo : Très bien, c'est vrai que nous étions un peu dubitatifs avant d'y aller. Nous nous sommes dit "on va jouer très tôt, en plus, nous sommes décalés à cause du match de la Coupe du Monde" (jour de finale, ndlr, le groupe a joué à 14h30 au lieu de 15h30). Au final, nous avons eu du monde, et des gens qui sont restés, qui n'étaient pas juste de passage. Ça fait du bien de voir des gens qui étaient vraiment là et qui écoutaient. C'était un beau concert.

Quentin : Nous nous sommes mis dans la tête qu'il n'y aurait personne, que ce serait dur mais qu'il fallait y aller quand même. Il y avait un peu de monde, et du monde réceptif. Nous en sommes ressortis vraiment contents. On est encore contents d'ailleurs, je pense que nous sommes perpétuellement contents ! (rires)

Infoconcert : Vous avez fait la première partie de Brocken Back à l'Olympia il y a quelques mois. Quand on joue en première partie d'un groupe bien ancré dans la scène française, comment se sent-on ?

Quentin : Il ne faut pas se poser la question. Nous y sommes vraiment allés sans se dire que l'on nous attendait, de manière humble. On a cherché à récupérer les gens, et ça s'est vraiment bien passé.

Téo : L'objectif d'une première partie est de chauffer le public pour l'artiste qui vient. On se dit que l'on donne tout, on saute de partout, on essaie de créer une cohésion, et ça l'a vraiment fait.

Quentin : C'était une très belle expérience, très intéressante même si elle était stressante. Nous avions fait un petit reportage vidéo, sur notre chaîne YouTube. En voyant les images de l'avant concert dans les coulisses, on a encore des frissons. On se demande comment nous ne sommes pas morts d'un arrêt cardiaque !

 


 

 

Infoconcert : Avec toutes ces dates, commencez-vous à avoir un public qui suit ?

Téo : De plus en plus, on se sert aussi pas mal des réseaux sociaux, notamment avec Instagram. C'est un réseau qui nous permet d'être en lien constant avec notre public. On leur montre ce que l'on fait. On aime bien faire des blagues dessus. Petit à petit, on a un public qui nous suit et qui est content de nous voir. Parfois, on revoit des gens sur deux dates, et ça fait vraiment plaisir.

Quentin : Surtout dans notre région d'origine, à Saint Etienne. Il y a des gens qui viennent nous voir et qui nous disent qu'ils nous ont vus huit fois ! Même nous on ne serait pas autant venus ! (rires).

Infoconcert : Comment décririez vous Raqoons pour un public qui ne vous connait pas ?

Téo : On cherche à ce que ça doit détonnant, sautillant. Le but est de faire bouger. On se sert de nos trois instruments. On fait ce que nous appelons du Groove Rock. On se sert des fondamentaux du rock mais on reste très conscients de ce qui se fait actuellement, notamment l'électro, le hip hop, la trap. Quand on écoute ça, on fait attention aux sons et on essaie de s'inspirer de plein de choses. Nous ne nous fermons aucune porte.

Infoconcert : Aujourd'hui, beaucoup d'artistes ne veulent plus rentrer dans des cases de genre musical. Mais, même sur Facebook, vous vous décrivez comme faisant du Groove Rock.

Quentin : Je crois que c'est un propos qui n'est pas encore bien référencé. On se l'est peut être inventés en se disant que l'on fait du rock, et que l'on veut que ça groove. On a pris les deux mots, et on s'est dit que ça sonnait bien. On s'en fout d'être dans des cases, le but est que les gens nous voient, peu importe le style. On se sert de ce que l'on entend. On part d'un trio guitare basse batterie, mais nous ajoutons plein de choses.

Téo : Le but est de créer quelque chose qui n'a pas encore été entendu. Si nous faisions des choses déjà faites, comme à l'époque d'AC/DC, il n'y aurait pas d'intérêt à venir nous voir.

Infoconcert : D'où vient le nom "Raqoons" ?

Téo : C'est un truc un peu con. J'étais avec mon frère Etienne, le gratteux du groupe. Nous étions dans un zoo, sortie nulle (rires). On va voir les ours, les loups, les animaux bien majestueux, puis, enclos des ratons laveur, deux mètres carrés, rien à voir. On s'arrête, et les deux ratons laveur viennent nous voir. On est restés bloqués une heure et demie à leur donner à bouffer, à essayer de les toucher. Bon, faut pas le faire hein, mais on a essayé (rires) ! Gros délire sur ce truc là, on a demandé à Quentin de faire un logo vite fait, et c'est devenu une mascotte.

Quentin : Et le raton laveur fait partie de la pochette de notre premier EP, sorti en 2017.

Infoconcert : Vous êtes très présents sur les réseaux sociaux. Vous gérez ça tout seuls ?

Quentin : Oui, nous n'avons pas encore de Community Manager. On a compris que c'était hyper important de maintenir un lien avec le public, notamment sur Instagram. C'est un outil fabuleux car nous pouvons balancer des moments de vie du groupe que les gens ne peuvent pas voir ailleurs. Je regarde d'autres groupes et j'adore voir des moments que je ne peux pas voir en concert, une blague, un moment en tour bus. Nous essayons de le faire aussi.

Infoconcert : Sur Facebook, vous dites que votre label est Raqoons Productions. Vous faites tout tout seuls ?

Quentin : On fait toute la production nous mêmes car voulons avoir la main sur le processus. Il y a des trucs où l'on a une vision précise, et on ne veut pas que l'on nous impose certaines choses notamment au niveau musical. Du coup, Raqoons Productions, c'est pour dire que nous faisons les choses nous mêmes au niveau de la production. Après, nous sommes suivis par plusieurs personnes qui nous aident, et qui nous permettent de faire ce que l'on a envie d'entendre. Nous avons une grande liberté. Nous avons un tourneur, Greenpiste Records. C'est un peu dingue, on vit un été que nous rêvons de vivre depuis tout petits. Nous essayons de jouer le plus possible pour montrer ce que l'on fait et partager notre musique.

Infoconcert : Pour votre premier clip, vous avez fait appel au Crowdfunding. Est-ce une manière de créer une visibilité pour le groupe ?

Téo : Nous l'avons fait en partenariat avec un studio de création audiovisuelle, sur Saint Etienne. C'est eux qui nous ont donné l'idée de faire un financement participatif. Petit à petit ça s'est su sur Saint Etienne et nous avons eu la somme demandée assez rapidement. Ça nous a aidé à professionnaliser le truc. Le clip devrait sortir dans les semaines qui arrivent.

Infoconcert : Quel est le message de vos textes ?

Téo : Parfois, il y a des messages, mais nous essayons de faire des trucs assez universels, pour que tout le monde se sente concerné. Le but est de raconter des trucs simples pour que tout le monde arrive à s'identifier dedans. Les sujets sont des trucs de mecs de nos âges, on parle des filles, des rapports homme-femme, ou des expériences qui nous ont touché. On parle parfois de dépression. Ça m'est déjà arrivé que Quentin me dise un truc et que je l'imagine en chanson. Le fait de chanter en anglais nous permet de garder une barrière, toutefois. On pourrait peut être ne pas tout dire en français, car nous n'oserions pas. En plus, nous sommes issus d'une culture pop anglaise.

Infoconcert : Dans la suite des projets, ça se présente comment ?

Quentin : On a des morceaux du premier EP, sorti l'année dernière, sur notre live. On a aussi des morceaux que l'on expérimente, qui seront surement sur le prochain CD. Nous nous faisons un panel de morceaux qui nous plaisent, et le but sera de faire un prochain CD, que ce soit un album ou un EP.

Infoconcert : Quel conseil pourriez-vous donner pour des artistes qui émergent ?

Téo : Pour moi le plus important est de jouer partout, tout le temps. Dès qu'une occasion se présente, il faut jouer. Avec mon frère, nous jouions dans les rues, on sortait un petit ampli. Dès qu'on avait une occasion de jouer dans un bar, on la prenait. Il faut se confronter aux gens, ce qui permet de voir l'effet que l'on produit sur eux. Il n'y a pas d'autres secrets.

 

 

Interview par Sébastien Martinez

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